Le projet de recherche « Vers une communauté de bassin versant à Bujumbura » soutenu par l’ARES a démarré le 1er janvier 2024. Coordonné par Christine Schaut (ULB-Sasha) et Jean-Marie Nduwayo (UB), il permettra l’accueil de Chanel Sibomana au sein du laboratoire Sasha, qui y réalisera une thèse sous la direction de Ludivine Damay et Pauline Lefebvre.
Bujumbura, soumis au réchauffement climatique, assiste à la multiplication de catastrophes socio-naturelles auxquelles les politiques publiques, portées par une logique techniciste et descendante, peinent à répondre. Notre projet de recherche s’inscrit dans une logique socio-écologique et politique sensible à replacer l’analyse des catastrophes au cœur des interactions entre les systèmes humains et l’environnement, promouvant une approche interdisciplinaire (architecture (ULB°, socio-anthropologie- UCLouvain, géographie-UNamur) et faisant travailler ensemble les chercheur·es, les habitant·es et les acteur·ices locaux et locales, à la construction d’un état des lieux partagé et à l’expérimentation de stratégies de résilience élaborées à partir de leurs savoirs et savoir-faire.
Ce projet s’intéresse aux représentations, savoirs, pratiques et attachements à la nature urbaine de groupes sociaux et professionnels souvent invisibilisés, soit par manque d’accès aux arènes participatives et mobilisations citoyennes, soit parce que la nature de leur métier – la maintenance – y est moins valorisée. Il visera, à terme, à coproduire avec les acteur·ices concerné·es les modalités d’une meilleure prise en compte de ces représentations, usages et savoirs dans l’action publique et citoyenne.