Salma Belkebir est née et a grandi à Rabat au Maroc. Architecte de formation, elle est diplômée de l’Ecole Nationale d’Architecture de Rabat en 2014. En 2013, elle effectue son Master 2 à la Faculté d’Architecture La Cambre et découvre dans le cadre de cours et ateliers d’architecture une approche interdisciplinaire alliant à la fois architecture et sciences humaines. Ces outils d’analyse mobilisés pour comprendre les différents acteurs, leurs pratiques et représentations la pousse à entreprendre une année après, pour son travail de fin d’étude, une ethnographie de deux bidonvilles dans la ville de Rabat. Au sein de ces populations, elle a pu analyser au travers d’une immersion In Situ, les transformations morphologiques de ces habitations et les manières d’habiter, de s’approprier l’espace « bidonvillois » des populations. Riche de son expérience pendant près de 4 ans dans la maitrise d’œuvre architecturale et maitrise d’ouvrage urbaine de projets touristiques au Maroc, elle démarre en parallèle une thèse en janvier 2017 au sein de l’Institut National d’Aménagement et d’Urbanisme de Rabat sous la direction de Mohamed Tamim. En Novembre 2018, elle rejoint Sasha dans le cadre d’une cotutelle de thèse sous la direction de Ludivine Damay et enseigne à l’Ecole de Design et d’Architecture d’intérieur ‘Artcom sup’ à Rabat, (Maroc) depuis Février 2019. Sa recherche s’intéresse aux problématiques urbaines de la « périphérisation » des couronnes métropolitaines et aux effets socio-spatiaux liés à la cohabitation sur un même territoire de populations différenciées socio-culturellement. Elle tente de comprendre dans son terrain de recherche qu’est la ville périphérique de Ain El Aouda comment les populations de cette mosaïque sociale « font voisinage », et ce que leur coprésence crée comme territorialités et liens sociaux aussi bien dans leurs quartiers que dans les espaces publics centraux de la ville.