Le jeudi 12 septembre à 14h00, Salma Belkebir présentera sa défense publique de thèse dans l’auditoire Victor Bourgeois, 19 place Flagey.
Le travail de thèse de Salma Belkebir, conduit en cotutelle entre l’Institut National d’Aménagement et d’Urbanisme de Rabat et le laboratoire Sasha de la Faculté d’Architecture de l’ULB, tente de comprendre les effets socio-spatiaux de la métropolisation dans la ville d’Ain El Aouda, territoire situé à 30 kilomètres de la capitale administrative Rabat au Maroc. Depuis plusieurs années, cette ancienne commune rurale accueille des vagues migratoires de catégories de populations venues d’horizons différents : une population de classe moyenne cherchant des opportunités de logement, des habitants d’anciens bidonvilles de la métropole de Rabat et ceux des communes rurales limitrophes, des retraités recherchant un meilleur cadre de vie.
S’appuyant sur des méthodologies diversifiées, croisant l’analyse urbaine et architecturale des quartiers, des trajectoires résidentielles, des sociabilités habitantes et des dynamiques d’appropriations de l’espace, la thèse tente d’expliquer les diverses façons de cohabiter et de s’approprier son chez-soi et ses abords en fonction des réalités socio-spatiales des quartiers d’Ain El Aouda. Enfin, cette thèse tente d’éclairer les liens existants ou diffus avec la métropole de Rabat, les projections futures, parfois contrastées des habitants et leurs ancrages actuels vis-à-vis d’Ain El Aouda. Elle ambitionne de porter un regard renouvelé sur des questions encore peu explorées au Maroc : les urbanités périphériques et les manières dont se construit aujourd’hui la vie périurbaine, à partir du cas spécifique d’Ain El Aouda.
Cette thése a été encadrée par Tarik Harroud (INAU-Rabat) et Ludivine Damay (Sasha-ULB)